Et si, les premiers mots de ce blog étaient consacrées à une courte leçon de latin et une explication du titre. En effet, avoir pris comme titre et adresse du latin n'est pas un choix innocent.
Le titre traduit certains choix, dont une ligne directrice qui va motiver la rédaction -que j'espère régulière- d'articles ici même.
Res historiae, traduit littéralement, signifie les choses de l'histoire. La traduction française est un peu lourde et j'aurais pu l'éviter en parlant de "choses historiques" : res historiales. Cependant, cette deuxième expression ne me satisfaisait pas. Res est un mot qui désigne assez vaguement les "choses", en fait tout ce qui est en rapport avec un sujet défini ici l'histoire. Parler de res historiales sonnait mieux mais était aussi plus vague. Ce qui va m'intéresser ici, c'est la notion centrale de l'histoire et les questions que pose son étude : toutes les choses qu'il y a autour de l'histoire.
Je suis en effet étudiant en histoire, actuellement en troisième année de licence (L3) et j'ai pour projet d'effectuer un master recherche (M1 et M2) en histoire, plus précisément sur la période médiévale. Cela ne justifie cependant pas la création du blog.
A terme, je souhaite travailler dans le milieu historique, le comprendre et chercher à le promouvoir est en fait un signe de mon attrait pour cette discipline des sciences humaines.
Le blog va permettre de répondre à une double démarche.
- D'abord, une démarche personnelle, celle d'une mise en ordre de mes recherches qui va me contraindre à mettre en forme et présenter régulièrement une partie de mon travail et de ses aspects.
- La deuxième démarche est plus pédagogique : montrer et expliquer à mon entourage ou aux quelques visiteurs tombés par hasard sur ces pages comment on fait de l'histoire, selon quelles méthodes et quels sont les problèmes qui se posent à l'historien et cela en me basant sur mon propre travail.
Ces deux démarches trouvent écho dans les mots de Jacques Le Goff :
"Un historien aujourd'hui a un triple devoir : la recherche, l'enseignement, et ce que j'appellerai la vulgarisation. D'abord la recherche. L'histoire se fait à partir de documents, et si l'on ne se penche pas sur la façon dont elle se fait, on ne peut aller très loin. Le contact avec le document et son étude critique sont des démarches indispensables, sur lesquelles doit s'appuyer un questionnement."
Sciences humaines, hors série n°18, septembre/octobre 1997.